Zaho, son premier concert... et pas l'dernier !

REPORTAGE-MUSIQUE  Tu prends ton velib’ à la Bastille, tu dévales, comme un taré, la rue de la Roquette. Là, tu prends celle sur ta droite (je sais plus laquelle). Tout au bout, au numéro 2, La scène Bastille. On est mardi soir, pas grand monde devant l’entrée. C’est normal, t’es à la bourre, tout le monde est déjà à l’intérieur. Tu poses tes affaires. Tu entres dans la petite salle, très sombre, où les jeux de lumière sont simples (c’est pas Madonna !), en même temps, pas besoin de tout ça ! Une nana chante, un attroupement autour de la scène. Les autres preferent l’ambiance plus feutré du bar, ouvert sur la salle, surement moins oppressant. La fille, sur scène, celle qui danse, celle au manteau noir, c’est Zaho. La demoiselle métissée, à la voix métrisée, souhaite « la bienvenue ». Tu te dis, toi, que tu métrises le temps (chacun son truc). C’est son premier concert, elle est fière et prête à faire la fête avec une salle déjà comblée. Les mélodies sacadées, rythme RN’B, passent un message différent à chaque sons. Au fil de la soirée, la jeune artiste, nous fait le récit de son parcours. Sa chronologie, sa vie d’avant (pas si facile), de ses terres natales en Algerie jusqu’au Canada, pour finir en France. Là, tu découvres un coffre, un style et un public fan (beacoup connaissent les paroles par cœur). La jeune chanteuse prend son temps, elle aussi profite du moment. Défilent, à un moment, les duos avec les grands rappeurs de notre temps, même avec le « big boss », elle nomme Idir, compagnon d’une chanson. Un public emballé. Un public, lui aussi, divers et varié. Pour Zaho, on vient de loin. Du Bronx américain (avec casquettes à l’envers et baggys) ou des immeubles bourgeois du seizième (robes de soirées, chic et classe). La jeune, à l’avenir tracée, est adulée de tous. En français et quelques fois en arabe, avec des mélodies orientales, un DJ et qu’une soliste, la salle est chauffée depuis longtemps déjà. Les chansons se suivent et quelques problèmes techniques, qu’importe « on a le temps ». Oui Zaho, prenons notre temps, amusons nous, profitons en parce que, comme dit la belle, « la roue tourne ». Bravo Zaho, à la prochaine fois, dans une ambiance toujours aussi surchauffée !